26 Novembre - La Mer

Publié le par Sébastien

Aujourd'hui, c'est balade à la mer !!
Enfin pour être tout à fait juste, c'est sortie pédagogique avec des étudiants pour aller étudier les phénomènes de marées et surtout leur montrer la mer qu'ils n'ont jamais vue. On m'a proposé de m'y joindre alors pourquoi refuser ! Aller se tremper les pieds dans la Mer de Chine de l'Est (DongHai, 东海, le mer de l'est) j'ai jamais fait alors en route !
Départ à 12h avec 5 étudiants. On prend un genre de minibus avec chauffeur, découverte de la ceinture de sécurité pour les étudiants et 1h30 après, on arrive en bord de mer. Oulà, faut pas vous imaginer les grandes plages désertes, sable blanc, coquillages et crustacés... Non non, disons plutôt : digues, port, bouillasse et sac en plastiques.
Un peu de géographie-géologie tout d'abord. Shanghai se trouve à quelques kilomètres au sud de 3ème plus grand fleuve du monde, le Yangsté (ChangJiang, 长江, le grand fleuve ou fleuve Bleu). Il prend sa source à Geladandong, sommet culminant des monts Tanggula du plateau Qinghai-Tibet (faites gaffe, prenez des notes, interrogation surprise à la fin), descend en zigzag vers l’est avant de se jeter dans la mer de Chine orientale. Sa longueur totale atteint 6300 km pour une superficie du bassin versant de 1,8 million de km² et un débit annuel de 950 milliards de m³ (pour comparaison, la Seine = 780 km de long et 22 milliards de m³). A son embouchure, le fleuve fait entre 15 et 20 km de large (à vue de nez sur ma carte) et décharge annuellement (valeur corrigée des effets humains) environs 480 millions de tonnes de sédiments dans la mer de chine de l'est. Un courant côtier transporte alors tous ces sédiments vers le sud pile poil sur la gueule à Shanghai ! Bilan, la mer est marron (et je parle pas de la pollution qui s'y rajoute).
Donc au final, j'ai vu la mer, j'ai pataugé dedans, j'ai pris un peu de sédiment, j'ai vu les travaux énormes qu'ils mettent en oeuvre pour faire des polders histoire d'agrandire encore un peu la superficie de la Chine et nous sommes rentrés, les vêtements plein de boue et bien aérés. Belle balade mais un peu décevante au niveau géologie et beauté du paysage. Faudra trouver un coin plus sympa...

Ah oui tant qu'on en est dans les grands travaux chinois :
1) Le barrage des 3 gorges :
Le projet du barrage des trois gorges est à présent le plus grand projet hydroélectrique au monde. Le barrage fera plus de 2 km de large, 185 m de haut (soit un immeuble de 70 étages), et le réservoir presque 640 km de long. D'après ses ingénieurs, le réservoir permettra à des cargos hauturiers de 10 000 tonnes de naviguer directement à l'intérieur des terres pendant six mois de l'année, ouvrant ainsi une région émergente en produits agricoles et manufactures. Les turbines hydroélectriques du barrage sont données pour créer autant d'électricité que 18 centrales nucléaires.
L'élément social des Trois Gorges a suscité plus de questions que de réponses. Le barrage va engloutir plus de 100 villes une fois que l'eau aura commencé à monter en 2003. Une population estimée de 1,2 à 2 millions de personnes devra être relogée, et ça a déjà commencé.
Les historiens ont soulevé la question de l'impact du barrage sur les essais de préservation de certains aspects de la longue et illustre histoire de la Chine. Les archéologues et les historiens ont estimé à environ 1 300 le nombre de sites importants qui vont disparaître sous les eaux du réservoir.

2) Il suffit de passer le pont :
La mer de Chine de l'Est étant très peu profonde (qq mètres) les gros portes containers ne peuvent atteindre Shanghai et sont obligé de s'arrêter sur une île au large, l'île de Xiaoyangshan. Le projet en cours (et presque terminé) est de relier cette île au continent par un pont de plus de 30km qui devrait relancer l'activité du port. De quoi prendre de belles photos de la mer si on s'ennuie en voiture...

Publié dans Bilou en Chine

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G
Continuons dans les noyades, je vous présente "lac aux milles îles", sites très prisé des touristes et des pêcheurs amateur. Enfin, l'endroit aurait dû s'appeler "montagne aux milles pics avant de se faire engloutir par un gigantesque reserve d'eau. <br /> Cette modification environnemental artificiel a fait que des animaux sauvages du montagne, qui n'ont pas eu le temps de fuire l'inondation, contrairement aux humains, se retrouvent piègés sur les îles.<br /> Et au fur des années, les niches écologiques que sont les îles se sont spécifié. Maintenant, il y a l'île aux serpents, l'île aux singes, l'île aux oiseaux, etc. Ce qui fait le grand bonheure des touristes. Sauf peut-être des ophiophobes. (ceux qui ont peur des serpents)<br /> http://www.changingtrip.com/UpImage/scene/zjhzqlh2.jpg<br /> <br />
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