Xi'an 7, dernier jour

Premier problème pour les remparts : arriver à monter dessus... Où peuvent donc se trouver les rampes d'accès. Comme l'hôtel n'est pas très loin des remparts, on se dit qu'en allant vers eux et la porte Nord, on va forcément trouver. Raté ! Impossible de monter... ça commence bien. On part alors vers l'Est en longeant les murailles. On se retrouve vite dans des quartiers populaires et désertiques en ce petit matin froid. Pas très encourageant mais on continue. On arrive à l'angle Nord-Est, toujours pas de rampe, enfin si, une mais qui est grillagée et apparemment pas souvent empruntée. Bon aller, ça suffit ! On ne va pas plus loin, ça devient glauque et un mur c'est beau mais à trop regarder d'en bas, ça fait mal au cou. On ressort le guide et on chope un taxi, direction la porte Sud. Là, on est sûr que ça ira.
Effectivement, on trouve la rampe d'accès. Alors que l'on gravit la trentaine de marches pour arriver au sommet, il se met à neiger. D'abord de fins flocons puis des trucs énormes dont un seul arrive à m'aveugler l'oeil droit en venant se coller contre mes lunettes. Une fois en haut, c'est lunaire. Les remparts surplombent la ville qui est baignée dans l'ouate, le sol se couvre rapidement de blanc et les remparts sont vides. On flotte dans le blanc, aucun bruit, aucune trace à terre... Et pourtant tout est prévu pour les touristes et pour les animations des moments d'affluence. Tant mieux, ça nous aurait gâché l'instant.
Sur les remparts, ce qui choque en premier, c'est la largeur de l'édifice et surtout son trop bon état de conservation. C'est dommage, on a pas l'impression de marcher sur quelque chose 'historique mais sur une autoroute à touristes. Aller Seb, profites-en quand même... Après 2-3 kilomètres de remparts, on redescend, satisfaits...
La suite de la matinée se passe à la grande mosquée. Finalement, on a bien fait de persévérer et de retenter le coup pour la trouver. Elle se cachait dans une toute petite allée couverte que nous avions pourtant parcourue la veille et où nous avions bien passé 2 bonnes heures à marchander des petits souvenirs. Mais au moment de tourner à gauche vers la mosquée, il commençait à faire nuit et nous sommes passés trop rapidement devant.
La mosquée est grande, bien plus grande que je ne l'aurais imaginée. Elle fut construite en 742 et est un mélange d'architecture traditionnelle chinoise et d'ambiance musulmane. Un grand porche en bois sculpté sert d'entrée et l'ensemble ressemble beaucoup à un temple chinois traditionnel.
Après cette charmante visite, nous rentrons à l'hôtel pour faire nos valises. Nous avons largement le temps, le minibus que nous avons eu à l'aller ne viendra nous chercher pour l'aéroport qu'à 16h. On prend notre temps, on lit les journaux qui traînent. Là on apprend que 17000 personnes quittent chaque jour la gare Xi'an (on comprend mieux la foule du premier jour), pour avoir un billet, il faut attendre jusqu'à 20h debout, pour espérer monter dans le train, c'est au moins 2-3h avant le départ qu'il faut commencer à faire la queue. De plus, la neige paralyse complètement le trafic apparemment. 160000 trains sont bloqués à Pékin ou Zhengzhou (la ville où on devait aller), c'est la panique dans les transports. Finalement, on est content d'avoir changé nos billets de train en billets d'avion.
Aller, en route pour l'aéroport. On y arrive 2h en avance et devant le panneau d'affichage, on déchante. Pleins de vols sont retardés, jusqu'à 4h pour certains. Super... Le notre n'est pas encore annoncé pour le check'in. Une heure avant le départ, c'est bon, nous somme dans la queue mais arrivés au comptoir d'enregistrement, la fille ne nous trouve pas dans sont ordinateur. Damned ! Il faut aller faire la queue au stand de Shanghai Airlines. Là, tout de suite, le préposé trouve l'erreur. Nos billets sont pour le lendemain. Encore un problème de mécompréhension entre nous et le mec de l'hôtel qui nous a pris les billets. Il s'est planté.
Que faire, retourner à l'hôtel ? Rester dans la gare ? Il reste des places mais le prix est élevé. Nos billets à 300 yuans étaient un bon plan à 80% de réduc' et tout ce qu'on nous propose ce sont des billets à 10%. Et bien sûr, ils ne prennent aucune carte de paiement, ils veulent du cash. Donc on se fait entuber, on paye le prix fort (heureusement que j'ai ma carte chinoise qui me permet de tirer de l'argent) et on monte dans l'avion, qui est vide ou presque... Il aurait quand même pu nous faire un prix...
Ainsi se termine notre escapade à Xi'an. Retour à Shanghai, taxi, chambre froide, gros dodo...