Beijing Jour 4
Beijing jour 4, récit de Cathy, découverte des Hutongs et balade dans la ville.
Et plein d'images pour illustrer tout ça !
Dernier jour dans cette ville et nous avons choisi (on n’a pas eu le choix en fait… nous étions sur les rotules !) de lever le pied. Au programme : le matin les Hutongs et l’après midi la lamasserie de Pékin (c’est déjà pas mal !).
Ce qui la veille nous était apparu comme étant une aventure périlleuse s’est transformé rapidement en routine : nous avons passé la journée dans le métro ! L’avantage c’est qu’au moins aucun chauffeur de taxi n’a pu essayer de nous tuer !
C’est donc après une nuit courte que nous devons aux plaisirs des auberges de jeunesse, que nous avons pris la direction des Hutongs sous un ciel bien gris. Littéralement, mon traducteur de chinois (Seb), m’a dit que ce terme signifiait « ruelle ». Il s’agit en fait des vieux quartiers de la ville qui sont en voie de disparition, lentement grignotés par les constructions modernes.
Au delà d’une vieille ville, en réalité, c’est un autre monde (encore un !) et un autre temps. Comme pour les autres sites que nous avons visité, il suffit de traverser une grosse rue pour se retrouver dans une ambiance calme, coupée du brouhaha de la ville moderne.
Ces ruelles serpentent entre de petites maisons traditionnelles grises. Les habitations semblent vétustes, avec des petits airs de cage à poule : pas d’eau courante, sol dans un sale état et détritus en plein milieu de la rue, jetés par les fenêtres. Les toilettes publics, qui se repèrent facilement à l’odeur (pas besoin de savoir lire le chinois), servent de salle de bain et WC aux habitants de ce quartier. Une fois la surprise passée et le nez habitué aux effluves raffinées, on découvre les gens. Ils vivent dehors : le boucher coupe sa viande quasiment à même le sol, quelques mètres plus loin une jeune fille se lave les cheveux dans une bassine sur le même trottoir, encore un peu plus loin on tombe sur deux mamies en pyjama qui papotent sur le pas de leur porte, non loin d’un gros tas de déchets…j’aimerais dire que j’exagère et que j’ai un regard de petite parisienne qui a besoin de ses 4 douches par jour et de désinfecter tout ce qu’elle mange… c’est pourtant ce que j’ai vu !
Malgré ces conditions de vie pour le moins misérables, ces habitants ne veulent pas quitter leurs maisons et leur vieux quartier, toute leur histoire est là ! je pense que malheureusement le gouvernement ne leur laissera pas le choix. Déjà quand on s’élève un peu et qu’on observe cette petite enclave, on voit des parties détruites, des tentes militaires qui donnent une impression de camps de réfugiés… et à quelques mètres de là, les grues commencent leur boulot pour ériger une grosse tour à la place.
J’ai été très impressionnée par ce quartier, je lui ai trouvé un charme triste mais un charme quand même !
En plein milieu des Hutongs se dressent deux tours de l’époque Mongole (XIIIième siècle si je ne me trompe pas) : celle de la Cloche et en face celle des Tambours. Evidemment, à part une cloche et des tambours, qu’est ce qu’on trouve dans ces tours ???? DES ESCALIERS !!!! (Petit zoom) Elle est là la torture chinoise : dans les escaliers !!!!
Bref, point de vue magnifique quand même et vu d’en haut, la destructions des vieux quartiers au profit du progrès sont frappants.
Après un repas très très très très très très très épicé nous nous sommes dirigés vers la lamasserie de Pékin. La première lamasserie de toute ma vie… séquence émotion ! (je tiens à préciser pour les personnes comme ma mère, que c’est un lieux de culte et non une ménagerie). Je ne vais pas m’amuser à la décrire, les photos parleront d’elles même.
Je reprends la main pour compléter ce récit de quelques lignes. La lamasserie (Yung He Gong) est située au nord-est de la Cité Interdite. Comme nous étions dans la coin, nous avons décidé de faire un petit détour par là (en vrai, Cathy était prête à me faire un caprice si on y allait pas).
A l'entrée, pas de ticket classique mais un mini-CD !! Trop tendance les lamas ! On se dit chouette, un peu de musique tibétaine, ça nous fera des souvenirs pour se souvenir de tout ce qu'on est sensé voir dans quelques jours au Yunnan.
De retour à Shanghai, je me suis jeté dessus, prêt à me replongé dans la zen attitude. C'était sans compter que les lamas de pékin sont aussi chinois avant tout et qu'ils ont une autre façon d'envisager le tourisme et les souvenirs. Donc pas de musique sur le CD, simplement une visite en chinois du site. L'image date au moins du début des années 80 et la qualité ne vaut même pas celle de votre meilleure cassette VHS que vous avez regardé 728 fois et dont l'image est devenue, à force, aussi pourrie que le son. Belle déception... Par un bel effet de la technologie, le film est passé en boucle alors sans faire gaffe, je l'ai regardé 2 fois...
Voilà pour l'anecdote et voilà pour les photos :
Le temple : Ph1, Ph2, Ph3, Ph4, Ph5, Ph6, Ph7
Les thuriféraires : Th1, Th2, Th3, Th4