Coup de blues
Il y a des jours comme ça où il faudrait rester couché... J'aurais voulu me retrouver tout seul, au milieu d'un champs, d'une forêt, juste écouter le vent et m'endormir carressé par la fraîcheur du printemps. Mais non, je me suis levé du mauvais pieds alors rien ne va et comme je suis fatigué tout m'énerve. Je suis à cran et me crispe à la moindre contrariété. et là, il faut que ça sorte !
Tout à commencé par les klaxons ce matin. J'en peux plus ! C'est infernal, j'ai le droit à 4h de répit dans la nuit et sinon, c'est sans discontinuer. A celà se rajoute les haut-parleurs qui répètent le même message t'invitant à venir manger dans leur resto ou à passer profiter des promotions, les alarmes de voitures, les cloches des marchands ambulants... Et je ne vous parle pas du bruit des camions dont les remorques sont couvertes de plaques de metal non solidaires et qui dansent et s'entrechoquent au moindre mouvement du véhicule... Comment je vais faire cet été quand j'aurais les fenêtres ouvertes ??? Je veux dormir ! C'est quand même pas normal qu'en dormant minimum 7h par nuit, je sois encore creuvé et que j'ai mal au crâne tous les jours...
Arrivé au labo, là c'est le grand n'importe quoi, bienvenue chez Guignol ! Tout au long de ma chaîne de manip', je travaille dans des conditions plus que moyennes au niveau de la sécurité et de la pollution de mes échantillons. 1) je suis dans une des villes les plus polluées au monde ; 2) je travaille dans un labo où l'on est obligé de mettre le sèche cheveux (la clim) en route pour avoir un peu chaud et donc ça te ramène un paquet de saloperies de l'extérieur directement sur tes échantillons ; 3) les techniciens s'amusent avec leurs acides au milieu de la pièce et ne connaissent pas les bien-faits des hottes aspirantes et j'en passe...
Mais là, j'ai changé de labo et suis passé dans un autre supposé être "clean" où on fait des analyses de "précision". Le problème c'est que ce labo est ouvert à tous vents la moitié de la journée, que juste devant la porte, ce matin, un ramoneur avait dû se secouer parce qu'il y avait une couche d'un bon centimètre de poussière, que les hottes marchent quand on pense à les brancher, que les mêmes techniciens jouent avec de l'acide Fluorhydrique sans gant et que je passe pour un rigolo quand je leur dis que c'est dangereux et que moi, j'aimerai bien des gants jetables.
Puis on passe à table et j'en peux plus de leur slups quand ils boivent leur soupe, de leurs réserves de bouffe dans les joues façon hamster et si possible une fois qu'on est plein, on commence une discussion ; je craque aussi sur la nourriture, pourquoi couper le poisson (ou tout autre viande) toujours à la machette ? ça ne fait que briser les os ou les arrêtes en petits morceaux qu'on met deux plombes à patiemment extraire de sa bouche. Finalement, on a l'impression de beaucoup manger mais on a fait que tourner la nourriture avec sa langue pour en retirer le peu de chair qu'il y avait entre le peau et les os. Puis une fois qu'on a fini, on va cracher un petit coup aux toilettes tout en trainant les pieds en marchant dans le couloir...
Voilà, la journée est loin d'être terminée, je crains le pire pour la suite.
Bon je sais aussi que ce mouvement d'humeur va passer quand j'aurais dormi et que mon rejet en bloc de la culture et de la société chinoise n'est que passager mais qu'est-ce que ça fait du bien de se soulager un coup... Finalement, je ne me suis pas encore tout à fait adapté à ma nouvelle vie. Il va falloir travailler là dessus Bilou...
Tout à commencé par les klaxons ce matin. J'en peux plus ! C'est infernal, j'ai le droit à 4h de répit dans la nuit et sinon, c'est sans discontinuer. A celà se rajoute les haut-parleurs qui répètent le même message t'invitant à venir manger dans leur resto ou à passer profiter des promotions, les alarmes de voitures, les cloches des marchands ambulants... Et je ne vous parle pas du bruit des camions dont les remorques sont couvertes de plaques de metal non solidaires et qui dansent et s'entrechoquent au moindre mouvement du véhicule... Comment je vais faire cet été quand j'aurais les fenêtres ouvertes ??? Je veux dormir ! C'est quand même pas normal qu'en dormant minimum 7h par nuit, je sois encore creuvé et que j'ai mal au crâne tous les jours...
Arrivé au labo, là c'est le grand n'importe quoi, bienvenue chez Guignol ! Tout au long de ma chaîne de manip', je travaille dans des conditions plus que moyennes au niveau de la sécurité et de la pollution de mes échantillons. 1) je suis dans une des villes les plus polluées au monde ; 2) je travaille dans un labo où l'on est obligé de mettre le sèche cheveux (la clim) en route pour avoir un peu chaud et donc ça te ramène un paquet de saloperies de l'extérieur directement sur tes échantillons ; 3) les techniciens s'amusent avec leurs acides au milieu de la pièce et ne connaissent pas les bien-faits des hottes aspirantes et j'en passe...
Mais là, j'ai changé de labo et suis passé dans un autre supposé être "clean" où on fait des analyses de "précision". Le problème c'est que ce labo est ouvert à tous vents la moitié de la journée, que juste devant la porte, ce matin, un ramoneur avait dû se secouer parce qu'il y avait une couche d'un bon centimètre de poussière, que les hottes marchent quand on pense à les brancher, que les mêmes techniciens jouent avec de l'acide Fluorhydrique sans gant et que je passe pour un rigolo quand je leur dis que c'est dangereux et que moi, j'aimerai bien des gants jetables.
Puis on passe à table et j'en peux plus de leur slups quand ils boivent leur soupe, de leurs réserves de bouffe dans les joues façon hamster et si possible une fois qu'on est plein, on commence une discussion ; je craque aussi sur la nourriture, pourquoi couper le poisson (ou tout autre viande) toujours à la machette ? ça ne fait que briser les os ou les arrêtes en petits morceaux qu'on met deux plombes à patiemment extraire de sa bouche. Finalement, on a l'impression de beaucoup manger mais on a fait que tourner la nourriture avec sa langue pour en retirer le peu de chair qu'il y avait entre le peau et les os. Puis une fois qu'on a fini, on va cracher un petit coup aux toilettes tout en trainant les pieds en marchant dans le couloir...
Voilà, la journée est loin d'être terminée, je crains le pire pour la suite.
Bon je sais aussi que ce mouvement d'humeur va passer quand j'aurais dormi et que mon rejet en bloc de la culture et de la société chinoise n'est que passager mais qu'est-ce que ça fait du bien de se soulager un coup... Finalement, je ne me suis pas encore tout à fait adapté à ma nouvelle vie. Il va falloir travailler là dessus Bilou...